Coucou.
Bon, j'arrive après la guerre, comme tu as vu la série en entière, tu auras sans doutes d'autre arguments. Mais je ne trouve pas que ce pilote soit très male gazing, d'autant que Tedros a, pour le moment, peu de présence et d'impact sur Jocelyn. Idem, tes remarques concernants la directrice de maison de disque, je n'ai pas eu le sentiment que la série cautionne ses propos. En contre-exemple, je regarde l'Hopital et ses Fantômes saison 3 et là, clairement Lars Von Trier conchie le mouvement Metoo et s'en moque dès qu'il peut. Ici, c'est plus, selon moi, un état de fait : beaucoup de femmes du métier restent vieux jeux, comme par exemple Catherine Deneuve qui a revendiqué son droit à être harcelée et importunée (bon, elle s'est excusé depuis).
Enfin, on est d'accord sur le fait que Levinson est un gros malin, qui a bien manier le truc marketing (sexe et provoc) pour faire parler de sa série. Mais je ne la trouve pas (pour le moment) totalement cynique et vide, elle icarne bien justement notre époque actuel où on ne marche qu'au buzz et on consomme des stars très vite, très fort pour ensuite passer à autre chose. C'est un serpent qui se mord la queue, mais au moins c'est avoué.
Mais une nouvelle fois, je n'ai vu que le pilote, peut-être que d'un je suis passé à côté d'un truc et de deux, je cracherai sur cette série aussi à l'épisode 5.
:)
Il y a eu la première vague composée de ceux qui attendaient une grande série et qui ont été terriblement déçu. Puis une seconde (moindre) des gens qui ont lu les terribles critiques et s'attendent à une merde, mais qui pensent que tout n'est pas à jeter. Puis, il y a la 3ème vague, c'est à dire, moi. Non, je rigole, trêve de narcissisme et mégalomanie.
Fan absolu de la première saison d'Euphoria (mais beaucoup moins de la deuxième), c'est avec curiosité et appréhension que je me suis lancé dans le pilote et ma foi, j'ai bien aimé la première partie, dans la villa de Jocelyn. Alors certes, c'est vulgaire, mais quoi de plus normal pour une série qui veut traiter (illustrer ? critiquer ?) la vulgarité et voir l'hypocrisie des professionnels qui gravitent autour de la star flipper d'une photo porno débarquant sur le net tout en lui faisant danser une chorégraphie hyper-tendancieuse est une réussite. Donc cette introduction arrive à bien parler de la société de divertissement de notre époque, essentiellement basé sur la perte des valeurs et l'hyper sexualisation des femmes, elle est enthousiasmante, tout en flirtant volontairement et de manière roublarde avec ce qu'elle dénonce, en montrant gratuitement le corps de son actrice principale (ce qui fait monter le buzz). Ma seule réticence est sur le fond, Sam Levinson, l'homme derrière le projet, semble (je ne suis pas sur le plateau pour confirmer) se comporter de manière souvent inappropriée (c'était manifestement le cas sur Euphoria), mais sur la forme, franchement, c'est assez emballant.
La deuxième partie m'a moins convaincu, essentiellement à cause de ...The Weeknd, que je trouve assez fade, voire carrément moche (cette queue de rat) et à chaque fois qu'il apparaît, je me demandais ce que Jocelyn (formidable Lily-Rose Deep) lui trouvait, notamment son introduction en mode DJ Kéké beauf. A voir si ce point s'améliore.